mercredi 15 septembre 2010

Courrier de Françoise Grossetete Député européen

Quand Viviane Reding perd son sang-froid

La procédure d'infraction que la Commission européenne pourrait déclencher envers la France concernant la situation des Roms ne règlera pas ce qu'elle a elle-même occulté à Bruxelles pendant des années. Madame Reding devrait ainsi s'interroger sur ce que la Commission européenne n'a pas fait et sur le peu d'intérêt qu'elle a accordé au sort des 10 millions de Roms, que leurs propres pays refusent systématiquement d'intégrer.

Si la Commission avait su faire preuve de moins d'intégrisme technocratique et de moins de cécité politique, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Qu'on ne me fasse pas croire que la Commission européenne se serait soudainement sentie investie d'une véritable ambition politique. Si tel avait été le cas, elle se serait déjà attaquée au problème. Mais il faudrait pour cela qu'elle eût le courage de le nommer, de le mesurer et de proposer aux Etats une discussion avec des résultats. Quid de la possibilité de priver la Roumanie de ses crédits européens pour intégrer ses Roms, puisqu'elle persiste à les ignorer?

La communauté Rom rencontre les mêmes difficultés dans toute l'Europe. Seule une stratégie commune répondra à leurs attentes, comme l'a demandé encore aujourd'hui ma collègue députée européenne Rom Lívia Járóka. L'attitude outrancière de la Commissaire, comparant la situation de la France à celle des Nazis de la Seconde Guerre mondiale est inacceptable ! La honte est ici dans son camp.

Toutes les politiques menées par le Président de la République et le Gouvernement n'ont qu'un but : celui de garantir les libertés publiques dans le cadre des règlementations européennes. Le pragmatisme et l'application du droit ne doivent pas céder face au nouvel angélisme préfabriqué dont se prévaut de manière inquiétante la Commission européenne.

Françoise Grossetête

Député européen UMP

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