samedi 30 août 2008

A la mauvaise limonade doit-on opposer un bon moral ?

On va taxer les revenus du capital pour financer le « RSA » (Revenu de Solidarité Active)

Le « RSA » a notamment vocation de se substituer au RMI, à l’allocation pour parents isolés et à la prime d’intéressement à la reprise d’emploi.

Il s’adressera aux plus de 25 ans et à environ 4 millions de personnes.

Il sera généralisé en 2009 et financé par l’application d’une taxe sur les revenus du capital !

Il s’agira par conséquent de mettre à contribution certains revenus tels que ceux issus des « patrimoines fonciers » et ceux issus de tous « rendements des placements financiers ».

C’est une contribution additionnelle qui vient s’agréger aux 11 % issus des prélèvements sociaux actuellement en vigueur (CSG 8,2 %, CRDS 0,5 %, CSA, Cotisation Solidarité Autonomie, 0,3 %, contribution de 2 %,) et applicable sur les revenus de 2009.

Les montants supplémentaires espérés de cette nouvelle imposition devrait être voisin du milliard et demi d’euros !

C’est notamment la dégradation de la conjoncture et les craintes consécutives sur le pouvoir d’achat qui a précipité la mise en œuvre de cet exceptionnel dispositif !

Pour mémoire c’est en 1950 que naquirent le principe et l’application du « salaire minimum légal ».

Devenu le «Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC) en 1970 le législateur pensait que l’indexation de ce revenu contribuerait au soutien de la Demande et participerait ainsi au développement économique du pays.

Cette espérance fut partiellement déçue et nombre d’éminents économistes ont tenté d’en expliquer les raisons.

Certaines d’entre ces raisons ne manquent pas d’évoquer la possible aggravation de la pauvreté que provoque la fixation d’une rémunération minimum qui peut avoir pour effet d’écarter du marché de l’emploi les travailleurs les moins qualifiés et par conséquent les plus fragiles.

Ces mêmes économistes n’ont pas non plus manqué de rappeler que selon une enquête conduite par l’OCDE en 2007 la persistance du risque de pauvreté est bien moindre dans des pays qui ne pratiquent pas la politique du salaire minimum (Danemark, Autriche, Finlande, Suède, Allemagne, Italie..).

PS :Voir vidéo sur la gauche

ALEXANDRE

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