ANNABELLE : ça va pas non ? tu vois pas que les gens n’arrêtent pas de se foutre de nous avec tes conneries ! tu aurais au moins pu me demander avant de dire des monstruosités et, comme si ça ne suffisait pas de les dire, il a fallu que tu les écrives !!!!
TOTOTO : oui, peut être que j’ai loupé un épisode, ou même plusieurs, ou même tout le film d’ailleurs, mais au moins, grâce à moi, et pas à toi, on parle de nous dans presque toutes les chaumières !... c’est vrai que si on devait attendre que tu remues les fesses, on ferait jamais rien ! pour le moment et compte tenu de ces putains de pastèques qu’on s’est prises en pleine gueule il vaut mieux essayer de faire croire qu’on est mieux que ce qu’on dit qu’on est, et, pour ça, il faut qu’on bouge tous azimuts ! y aura bien quelques guignols qui nous suivront !
ANNABELLE : d’abord tu laisses mes fesses là où elles sont, et elles y sont bien, et ça se voit, et c’est surtout plus la peine de les mêler à nos discussions ! tu n’oublieras jamais qu’elles constituent mon centre de gravité majeur! et puis il faut tout de même te dire aussi que si j’ai momentanément accepté de m’associer avec toi, pour que nous accomplissions ensemble un petit parcours politique, c’est ni pour tes beaux yeux, ni, bien évidemment, pour ta culture et, naturellement surtout pas pour tes intelligences (je les évoque au pluriel, ça fait moins illettré) !
TOTOTO : d’accord j’ai bien compris, enfin je crois, mais dis moi alors pour quelles raisons tu t’es donc finalement rangée à mes côtés malgré tout ce que tu viens d’énoncer et qui n’est bien sur pas du tout à mon avantage ?? et, en plus et entre nous c’est d’autant plus incompréhensible qu’en ce temps là tu m’avais vraiment pas mal dans le pif et que tu comptais parmi toutes celles, et tous ceux qui ne me portaient réellement pas dans leur cœur, allant jusqu’à prétendre que j’aurais dit, quelque part, qu’il fallait s’enrichir lorsqu’on pouvait le faire !! et là, entre nous, la poire et le fromage, que peut il y avoir de plus naturellement insipide, mais normal, de dire qu’il faut s’enrichir lorsqu’on peut le, faire et sans que ça nuise aux intérêts des autres qui, de toutes façons, même si ça devait être le cas, et dans tous les cas d’ailleurs, sont des anonymes dont on se fout éperdument, et de ça aussi tout le monde est au courant … ???
ANNABELLE : bon on va arrêter de se mettre sur la gueule parce que ça va finir par faire jazzer les petits canards verts ! je sais que, bien antérieurement à notre idyllique association, j’ai pu un peu déraper et dire de mauvaises choses sur toi, et que je pensais vraiment, mais que je n’aurais pas du dire ! enfin les choses étant ce qu’elles sont on va devoir faire avec et pour aussi longtemps que nos conditions respectives actuelles nous permettrons de le faire !!
TOTOTO : oui ça vaut bien mieux ! de toutes façons on a du pain sur la planche ! si on veut aller aux prochaines … je sais pas quoi… mais aux prochaines … il faudra qu’on améliore un peu notre audience ! il ne t’a pas échappé, sans doute, que nous avons du chemin à faire ! heureusement que nous avons réussi à récupérer deux ou trois bons soldats ! de vrais bons soldats !
ANNABELLE : oui je les connais tes soldats ! enfin quand je dis que je les connais ça signifie que je les ai un petit peu, mais aussi très indirectement, pratiqués lors de nos dernières super campagnes promotionnelles pour la vente de salades en gros ! j’ai en effet, et entre autres, pu apprécier leurs étonnantes scrupuleuses fidélités à ton égard et, plus précisément, leurs incompréhensibles soutiens envers toutes ces époustouflantes salades que tu tentais si désespérément de vendre à quelques gentils péquenauds !
TOTOTO : eh tu sais bien qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs !
ANNABELLE : les œufs mec .. les œufs … pas les couilles ! …. jamais les couilles !
Un matin de février !!
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