TOTOTO : Tu vois ma belle (enfin ça c’est dire pour dire de ne pas dire) ce qui compte aujourd’hui c’est de paraître pour exister ! Même si on doit forcer un peu l’épaisseur du trait ! Et pour paraître, ma vieille, il faut s’exprimer et l’imprimer ! Et en plus il faut que ce qu’on imprime soit lu ! Et pour que ça soit imprimé et lu il faut d’abord l’écrire ! Non ?
ANNABELLE : Mais grosse nouille de mes deux grosses fesses tu crois que les ramassis de rabâchages pseudo philosophique de bas étage, et que tu piques de ci et de là, pour les agréger par bribes et morceaux, et, sans nul doute, en ne comprenant même pas ce que tu plagies avec autant de crédulité ça va contribuer à neutraliser l’image d’illettré qui t’affecte tant ?
TOTOTO : Ben il me semble que je suis bien obligé d’essayer de le faire croire !! Et je tente le coup en éditant des trucs qu’effectivement je suis bien forcé de piquer un peu de partout ! Des trucs auxquels je ne comprends toujours rien de rien, bien entendu, et toi tu le sais mieux que personne, mais des trucs qui résonnent plutôt bien dans mes oreilles et qui me font vibrer le bas du ventre ! Tu sais des trucs comme ces putains de chiffres à la con, ces pourcentages de merde, ces graphiques prétentieux que même les plus cons affichent de partout pour faire croire qu’ils sont pas si cons que ça, et puis aussi ces condamnations solennelles, ces mises en garde, ces leçons de morale au sujet desquelles j’excelle plus particulièrement parce que c’est toujours plus facile de faire chier les autres quand on a rien à prouver, et puis encore ces cours d’économie sociale depuis que j’ai découvert dans playboy que ça existait, ces cours d’économie politique dont on me dit souvent que c’est la bête cachée, noire, et poilue des stripteaseuses, ces cours d’économie et de finances publiques dont je sais désormais qu’ils sont réservés aux chauves ! Et puis des tas d’autres choses ! Enfin et des tas de trucs comme ça, du même genre, et qui me valorisent auprès des quelques gogos qui, forcément, en dehors des rubriques à la mords moi le nœud, ne lisent jamais rien de sérieux !
ANNABELLE : Ben mon vieux peut être tu ferais mieux de réviser tes propres écritures et revoir tes putains de prétention à la baisse ! De tes statistiques tout le monde s’en balance et, sans doute, ou même certainement, ceux et celles qui aurait éventuellement été susceptibles de ne pas s’en foutre (et il y en a quelques uns) t’ont certainement pas attendu (surtout pas !!) et en ont digéré les signifiances bien avant que tu te ridiculises à « copier coller » quelques unes des plus banales et si stupides absurdités ! C’est dingue cette espèce de frénésie à vouloir paraître érudit, qui s’empare si épistolairement (et oui !) de toi (et de tous ceux qui sont en déficit et donc en manque de quelque chose) et qui ne fait que conforter, naturellement auprès de tout le monde, l’idée qu’on se fait et qu’on a de tous ceux des illettrés, parmi les plus patents, qui, toujours désireux de vouloir paraitre ce qu’ils ne sont pas, et, surtout, toujours très empressés de travestir leur abyssale inculture, finissent par faire la grenouille, pour littéralement exploser en cours de route ! Bon c’est pas grave lorsque ça ne tâche personne d’autre que les crapaudes voisines !!!!
TOTOTO : Oui c’est vrai que peut être, parfois, je charge un peu la mule ! C’est vrai que ça peut faire drôle puisque j’ai toujours prétendu être affecté par le regret de ne pas avoir fréquenté les écoles, au-delà de … ?
ANNABELLE : Tu sais que lorsqu’on commence à citer Aristote sans même l’avoir lu dans le texte, qu’il ait été le fruit d’une traduction ou pas d’ailleurs, et peut être même sans savoir qui il a été, je crois très sincèrement que c’est le début de la fin ! Et ça Monseigneur c’est bien pire que de ne pas le citer ! Bien pire et si grotesque ! Enfin ça c’est tes affaires et pour te dire la vérité je suis un peu contrariée de voir qu’on puisse m’associer à ce genre de super conneries !
TOTOTO : Oui mais ma grosse tu oublies quelquefois que nous sommes éternellement associés et unis pour le meilleur et pour le pire !! Tu le sais ça ? Donc tu citeras Aristote SI JE LE VEUX !
VU PAR ZEZETTE UN MATIN D’HIVER
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