La tradition veut qu’on dise « sot comme un panier » … mais il est vrai que la subordination de « l’imbécile » à la condition de « panier » ne tombe pas très spontanément sous le sens !!
En vérité cette expression provient de ce qu’un « panier vide », à l’instar de n’importe quel contenant, y compris celui que constitue le « cerveau » humain, qui serait dans ce désertique état de vide, perdrait tout le caractère honorable de ce à quoi il est destiné et de ce pourquoi « on se le trimbale bien nettement au dessus du restant de notre structure corporelle » … !!
Il se pourrait aussi que cette expression provienne du fait qu’un « panier, comme le cerveau qu’il symbolise » trouve sa raison d’être dans l’usage auquel on le destine et qui consiste en tout et pour tout à se « faire remplir » pour toujours se faire « désemplir ».
Et il va de soi que lorsque l’acte de « désemplir » le contenu, si il y a un contenu, ne participe d’aucune volonté, on dit du contenant, en l’occurrence ou le cerveau, ou le panier, qu’il est percé ou défaillant !
En vérité tout se passe comme si on avait attribué au « panier », et au « sot », des missions similaires et visant à plaindre le vide qu’ils symbolisent pour justifier qu’on en refasse le plein.
Sous la condition qu’on soit bien entendu en capacité de la faire … et que ça ne soit pas un « plein de vide » comme se complaisent à le faire quelques uns des « sots » … les plus pittoresquement « sots » de leur génération !
Mais il faut en convenir … que de viendraient les « moins sots » si les « plus sots » devaient disparaître… seraient ils alors contraints de prendre la place et le grade ainsi libérés … allez savoir ce qui se passerait vraiment !! ??
Ce qui frappe les esprits un peu plus malins que la moyenne des autres c’est cette espèce de constat selon lequel lorsque les « sots » essaient de refaire le « plein » de ce qui s’est inopportunément « vidé » … ils le font avec du « vide » car c’est apparemment la seule substance qui semble ne pas leur être… ni étrangère… ni étrange !!
Et alors là … tout devient beaucoup plus compliqué !!
En effet le concept du « panier » puise sa signifiance et son intelligibilité dans ce processus éternellement alternatif de « vidage et de remplissage » … !!
Et ceci pour parvenir à démontrer que sans le « contenant » il n’y aurait pas de « contenu » et qu’il vaut peut être mieux être affublé d’un « contenant sans contenu », qu’un « contenu » qui n’aurait de toute façon aucune légitimité puisque, par définition, il ne saurait y avoir de « contenu » s’il n’y a pas de « contenant » .. !!
Cela dit il faudrait peut être ne pas prendre aux pieds de la lettre (ni ailleurs) ce que les mots, seuls, et hors contexte, peuvent signifier ou évoquer !
Pour ce qui précède en tout cas on aura tous bien compris que les « sots » sont généralement « aussi vides » que des « paniers » qu’on aurait libérés de leurs contenus … à cette différence près, néanmoins, que les « paniers » que nous vidons peuvent se prévaloir et se flatter d’avoir été « pleins » alors que ça n’a jamais été le cas des sots… dont on sait pertinemment qu’ils ont toujours été vides de chez vide !!!
Tout ça pour dire qu’il y a pas de mal à rester aussi totalement « vide » que le permet la nature humaine (dont il faut rappeler qu’elle a horreur du vide) … sous la condition toutefois que les « sots » parviennent à accepter leur condition de « sot » … sans aucune des autres prétentions !
Lorsque le « sot » se rend enfin compte que la magie des sots ne fonctionne pas toujours et partout sa vraie nature de « tocard » reprend alors le dessus !!
« Tocard » est un vocable (du dix neuvième siècle) qui a d’abord été utilisé pour désigner d’horribles objets, sans aucune valeur esthétique, morale ou marchande …
Toutefois son usage s’est très vite et très universellement popularisé pour, notamment, qualifier des individus dont la très mauvaise facture des conversations parvenait à les ridiculiser, sans protocole, et sans même qu’ils aient conscience du degré de l’imbécillité des propos tenus en grandes pompes, comme si ces ânes parlaient d’or !
Dans le langage populaire « le tocard » se conduit toujours et partout de façon assez ridicule et ses attitudes, dépourvues de tout ce qui constitue les bases les plus élémentaires du savoir vivre, ou d’ailleurs du savoir tout court, sont grotesquement « sentencieuses » .. !!
C’est vrai que la « sentence » ça a toujours été l’outil des imbéciles qui s’ignorent !
A l’instar du « loquedu » (qui est comme chacun sait… ou ne sait pas .. un adjectif du treizième siècle), « le toquard », s’inscrit au sein de la famille des « cinglés sans génie et sans esprit par défaut » et, ce concept, qui se voulait originellement assez complaisant à l’égard de celles et ceux à qui on le destinait, a évolué vers des significations nettement plus déplaisantes… voire querelleuses !!
Et en réalité, de nos jours, le « toquard » comme le « loquedu » affiche des ambitions dont il ne faut pas nécessairement sortir d’une grande école pour s’apercevoir que leurs rapports aux capacités de celles et ceux qui les revendiquent sont absurdement en dehors de toutes proportions concevables !!
Moins, d’ailleurs du fait de leur immense inculture que du simple fait de leur non moins immense et prétentieuse bêtise !
Enfin et malheureusement pour lui le « loquedu », en raison précisément de ses prétentions à vouloir être ce qu’il n’est pas en position d’être… et loin s’en faut … devient méprisable par nature !
Au revoir
Les pensées du matin !!
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