mardi 29 juillet 2008

Le bon sens !

Le seul bon sens peut-il pallier aux mauvais effets de l’inculture ?

Parfois ça nous « arrange » de le croire et toutes opinions inverses nous incommodent !

En réalité il conviendrait déjà de s’entendre sur ce que recouvre l’état d’inculture !

Ceci au motif qu’il ne s’agit pas de le subordonner à la seule « Connaissance » mais l’entendre et le conceptualiser dans son sens le plus exhaustif !

Et notamment au regard des perceptions, des sensibilités et des aptitudes à une adaptation permanente et intelligente (en cela qu’elle est le produit de l’esprit et de tout ce qui en dépend !!) !

Ceci étant bien entendu que toutes les circonstances liées à l’hérédité, sous toutes ses formes matérialistes, ou celles liées à des situations existentielles, de même nature, ne sauraient être prises en considération !

Ce qui nous intéresse ici c’est la personne dans son état brut et les comportements qui résultent de sa seule personnalité !

Une fois que sont posées ces considérations basiques, et essentielles, on peut disserter sur ce que nous entendons généralement (c'est-à-dire le plus universellement possible) par le « bon sens » !

Et déjà, en préambule, tacher d’écarter cette espèce de certitude issue du « Discours » de Descartes et selon laquelle le bon sens est la chose au monde la mieux partagée !

Car bien entendu il suffit d’observer les comportements, et les habitudes, de celles et ceux qui en sont dépourvu(e)s (je parle du bon sens) pour se rendre à l’évidence selon laquelle Descartes (en tout bien tout honneur) nous a leurrés sur ce coup là !!!!) !

A titre d’exemple … on a beau faire des efforts surhumains pour ne pas afficher notre désarroi (ou notre hilarité) à la vue de certains de ces personnages qui se distinguent par des accoutrements dont l’originalité est synonyme de mauvais goût … nos émotions les plus intimistes nous dictent d’abord la prudence relationnelle !

Il est vrai qu’en souvenir et par respect aux préceptes de nos grands-mères « l’habit ne fait pas le moine » … nous devrions être plus tolérants !

Cependant, en l’occurrence, le contexte n’est pas le même et, alors qu’en d’autres temps, on aurait pu, en effet, considérer que la qualité de l’habit, sous toutes ses apparences, restait subordonnée à la capacité qu’on avait d’en acquérir un… aujourd’hui on observe que les « équipages » les plus grotesques, notamment du point de vue d’un concept universel d’élégance, sont généralement hors de prix !

Et ceci en raison du déficit de goût, dont l’inculture, d’une certaine manière, est tout de même responsable de la survenue !

Si l’accoutrement constitue toujours un élément d’appréciation immédiate c’est en raison de ce qu’il sollicite en premier lieu nos « fenêtres », ces instruments utiles à nos perceptions que sont nos yeux (entre autres) !

Utiles sous la condition toutefois qu’elles soient ouvertes sur l’extérieur … car dans l’hypothèse inverse il n’y a pas de perception du tout !

Mais si l’habit (au sens large bien entendu) retient aussi fermement nos premières attentions, les sentiments qu’elles impulsent sont complétés, ultérieurement, par une meilleure connaissance de celles ou de celui qui s’en « vêtit » (toujours au sens large) !!

Ce qu’on constate d’une manière quasi concomitante à cette première perception c’est qu’il existe une corrélation étroite entre la qualité de l’habit et le degré de prétention de celle ou celui qui le porte !

Un peu à l’instar du « toréador » (mais en cette circonstance ça fait partie du jeu) qui expose sa morgue en costume rayonnant de paillettes d’or, notre « costumé(e) » arbore, par principe, et par atavisme incontrôlé, cet air de supériorité qui n’impressionne d’ailleurs plus que sa basse cour et ce qui va avec !

Il est vrai que les efforts appliqués à exposer ces airs « entendus » (ou plein de sous entendus) sont directement proportionnels à deux conditions au moins !

La première relève de l’incapacité à démontrer « qu’on sait » mieux que les autres par la seule entremise du vrai savoir … et de la modestie qui va généralement avec !

La deuxième relève du besoin de montrer qu’on existe par les plus gros affichages possibles… de tout ce qui peut être affiché … !

Et la planète « Terre » continue de tourner malgré tout ça !

Heureusement pour nous tous … d’ailleurs !

VIROU VIROU

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