jeudi 17 juillet 2008

Un jour sans fin !

Un jour, un vagabond plein de cet esprit qu’on souhaiterait qu’il fut plus équitablement réparti, me rappelait que dans le « Mariage de Figaro » (de Beaumarchais !), il est bien mis en évidence que la tactique politique des ignorants consiste à « feindre de savoir ce qu’ils ne savent pas » alors que la stratégie des sages consiste à « feindre d’ignorer ce qu’ils savent » !!

Sans à priori au regard de ceux, dont nous avons remarqué qu’ils constituaient de véritables preuves, bien vivantes, en considération de cette réflexion, ajoutons que si l’existence précède bien l’essence (JP Sartre), on comprend que la bêtise intrinsèque qu’on attribue à ces gogos soit proportionnellement subordonnée aux conneries qu’ils parviennent à débiter !

Mais vous n’aurez sans doute pas manqué de remarquer que les incontinences verbeuses de ceux qui sont affectés par cette étonnante propension à parler beaucoup pour dire très peu, renouvellent leurs pratiques avec cette espèce de constance qui caractérise une certaine forme de démence.

A n’en pas douter une analyse plus approfondie des personnages qui s’abandonnent à ces exercices dialectiques permettrait de mettre en évidence que cette surabondance phraséologique relève d’une pathologie particulière.

En effet, cette surabondance, souvent très insupportable, pourrait bien provenir aussi de cette espèce de syndrome dont il conviendrait de rechercher la complexité des origines dans de difficiles épreuves occasionnées par d’éventuels mauvais traitements antérieurs, du fait (possible), d’un environnement très hostile.

Des mauvais traitements, ou exactions indésirables, qui se seraient notamment traduits par des applications de mesures confiscatoires, à divers plans, dont celui consistant à proscrire ou censurer la libre expression.

Il n’est d’ailleurs pas certain que, pour ce qui concerne les cas le plus graves et toujours assortis d’une totale irréversibilité, ce soit l’environnement, seul, qui doive faire les frais de cette quête, si elle devait être engagée.

En effet il n’est pas inutile de rappeler que la réussite d’une greffe, en toutes circonstances humaines et végétales, dépend notamment de comment elle est acceptée par son receveur et, à cet égard, il ne fait pas de doute que sur un cerveau défaillant, à quelque motif que ce soit, toute « bouture », nonobstant la grande qualité de sa provenance, risque fort de se conclure par un retentissant échec.

D’ailleurs est il vraiment très utile de rappeler qu’à cet égard, et sans que l’environnement en soit responsable, il n’y a rien de plus émouvant que cette stupide facétie qui distingue l’intervention de celui qui croit pouvoir mieux exister par excès d’expression alors qu’il aurait plutôt grand avantage à se taire, et, naturellement, le plus souvent et le plus longtemps possible ?

Mais entre nous il n’y a rien de plus difficile à faire admettre à celui qui ignore l’étendue de son ignorance qu’il parviendrait sans doute à mieux satisfaire ses courants de consciences en allant assouvir, avec ou sans ses camarades, d’autres plaisirs que ceux qu’il croient contenter en s’exerçant aux jeux d’une philosophie politique dont il n’a manifestement pas encore bien compris qu’il n’ y avait rien d’autre que des coups à prendre … et à supporter !

Bon vent

QQDD

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