dimanche 1 juin 2008

La stratégie de la « grignote »

Mon cher Denis

Tu as très précisément mis le doigt là ou il fallait .. ou là où il ne fallait pas selon qu’on appartienne à la catégorie de ceux qui profitent du système … où à la catégorie de ceux qui en sont seulement les pauvres pourvoyeurs de moyens… (C’est-à-dire ceux qui ne font que payer… sans retour).

Il y a bien longtemps que pour ma part je ne me fais plus de film !

Il y a bien longtemps que je me suis rendu compte que pour de nombreux ménages les apports en complément de revenus provenaient de judicieux (mais pernicieux) montages organisés autour des aides indemnitaires sous toutes leurs formes !

Il y a bien longtemps que nous savons tous que les apparences sont trompeuses et qu’en matière de course aux avantages ce ne sont pas nécessairement les plus méritants (ou les plus démunis) qui sont les mieux servis.

Il y a bien longtemps que nous savons que les plus défavorisés ne sont pas du tout ceux qui s’excitent à solliciter sans répit toutes sortes de faveurs !

Il y a bien longtemps que nous savons que tous ceux qui le font sans trop de vergogne se désintéressent de la vraie misère.

Il y a bien longtemps que je ne me fais plus aucune illusion sur le degré de sincérité de ceux qui parlent de charité … et qui ne font qu’en parler !

Il y a bien longtemps que j’ai appris à connaître les vertus de la loyauté lorsqu’elle s’exprime simplement sans contrainte, sans prétention et sans objet.

Il y a bien longtemps que, de la même manière, j’ai appris à apprécier les dangers considérables encourus à croire ceux qui parlent de leurs vertus comme si celles des autres ne leur importait pas ou n’existait pas !

Il y a bien longtemps que je tente de me protéger des grignoteurs en tous genres, y compris de ceux qui pourraient être sincères, car à vouloir grignoter (même par amour ou amitié) des espaces de liberté… on en arrive ensuite à grignoter des espaces privés et ensuite encore à grignoter des morceaux d’âme .. pour finalement les aspirer toutes entières … et après … on en arrive à devoir subir les terribles effets de l’avènement d’une féodalité (des temps modernes) !

Et Adieu à la personnalité … à la Liberté … et au reste !

MAX

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